Le Conseil d’administration du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) exprime son entière solidarité envers les collègues et l’ensemble des compatriotes de l’île de Mayotte, lourdement touchée par le cyclone Chido, et annonce une première aide d’urgence de 50 000 €.
Réuni le matin du mercredi 18 décembre, le Conseil d’administration du CNFPT, sur proposition du président du CNFPT Yohann Nédélec, a adopté à l’unanimité, en soutien aux habitants de Mayotte, une délibération allouant une première aide d’urgence à la Croix-Rouge française et au Secours populaire, d’un montant de 25 000 € chacun, soit 50 000 € au total. Tout ou partie de cette aide pourra également être destinée aux collectivités territoriales et aux établissements publics de coopération intercommunale de l’île.
Ambdilwahedou Soumaila, délégué du CNFPT à Mayotte et maire de Mamoudzou, est intervenu en visioconférence à l’ouverture de la séance. Il a tenu à saluer l’initiative du président du CNFPT avant de dresser la situation actuelle de l’île :
90 % de l’île est dévastée. Tous les toits ont été emportés par les vents, tandis que la saison des pluies est en cours. Il y a donc urgence à disposer de bâches pour ne pas fragiliser des bâtiments déjà touchés par le cyclone. Hormis Mamoudzou, l’accès aux communes du territoire est difficile ainsi que les communications, qui restent coupées. L’aide aux sinistrés a démarré, mais reste entravée et la situation relative au nombre de morts et blessés est par conséquent difficile à dresser.
Mais l’urgence vitale pour les habitants est d’avoir de l’eau et de la nourriture. Les centres d’aide municipaux sont à pied d’œuvre. 20 000 collations sont distribuées quotidiennement, mais cela reste insuffisant et l’aide d’État, qui va bientôt être déployée, est vitale.
Enfin, le maire a souligné les inquiétudes de ne pas voir revenir les 4 500 des 7 000 enseignants de l’île issus de l’Hexagone ou de l’île de La Réunion à la rentrée de janvier, ce qui plongerait l’île dans une incapacité à scolariser les enfants.
Yohann Nédélec, très engagé pour l’avenir de Mayotte depuis sa visite en août dernier, suit de près la situation actuelle. Il a indiqué en séance que la délégation régionale du CNFPT basée à Mamoudzou ne semble pas avoir subi de dégâts majeurs. L’établissement reste toutefois pleinement mobilisé aux côtés de ses agents sur place dont certains restent injoignables.
Depuis ce week-end, Yohann Nédélec et Ambdilwahedou Soumaila échangent régulièrement afin de suivre l’évolution de la situation et d’identifier toutes les mesures possibles pour apporter secours et assistance aux populations touchées.
D’autres actions pourront être engagées dès que le CNFPT disposera d’une analyse plus précise de la situation locale.